La transformation de la formation professionnelle en France en 2025

En 2025, la formation professionnelle en France en 2025 subit une transformation majeure, marquée par des réformes réglementaires et financières destinées à mieux répondre aux besoins du marché du travail et à renforcer la qualité des parcours. Le Centre Inffo met en avant l’essor de l’Action de Formation En Situation de Travail (AFEST), qui favorise l’acquisition de compétences directement applicables en milieu professionnel, ainsi que la sécurisation accrue des contrats d’apprentissage, notamment en ce qui concerne leur conclusion, rémunération, durée et rupture. Par ailleurs, l’agrément des organismes de formation devient un enjeu central pour garantir la qualité et la conformité des offres proposées.

Une réforme portée par des enjeux budgétaires et qualitatifs

Selon les analyses récentes, la formation professionnelle doit composer avec des contraintes budgétaires importantes. France Compétences prévoit une réduction de son déficit à environ 450 millions d’euros en 2025, ce qui implique une gestion plus rigoureuse des ressources et une augmentation des contributions des entreprises. Les budgets dédiés à l’apprentissage et au Compte personnel de formation (CPF) sont également revus à la baisse, ce qui pousse à une meilleure optimisation des financements. Dans ce contexte, les règles de répartition des fonds sont assouplies pour offrir plus de souplesse, tout en maintenant le rôle clé des opérateurs de compétences (OPCO) dans le financement des formations.

L’AFEST, un levier d’innovation pédagogique

L’AFEST, qui consiste à former les salariés directement en situation de travail, gagne en importance comme dispositif innovant. Cette méthode permet une acquisition rapide et pragmatique des compétences, en phase avec les besoins réels des entreprises. Le Centre Inffo souligne que cette approche est particulièrement adaptée aux mutations liées à la transition numérique, écologique et à l’intelligence artificielle, qui exigent des compétences nouvelles et évolutives.

Adaptation aux mutations du marché du travail et inclusion

Le baromètre 2025 publié par le Centre Inffo en partenariat avec l’institut CSA révèle que 70 % des salariés souhaitent faire évoluer leur parcours professionnel, avec une forte aspiration à la mobilité et à l’autonomie. Cependant, des inégalités persistent dans l’accès à l’information et à l’accompagnement, notamment pour les publics éloignés de l’emploi. Pour y remédier, des initiatives innovantes telles que les webinaires et les formations ciblées sont déployées. Le rôle des acteurs institutionnels, notamment France Travail, est crucial pour faciliter le recrutement et proposer des solutions adaptées, en particulier pour les demandeurs d’emploi seniors.

Renforcement de l’agrément et contrôle qualité

L’agrément des organismes de formation est renforcé pour garantir la qualité des formations et leur conformité aux exigences réglementaires. Cette mesure vise à lutter contre les abus et à recentrer les financements sur des formations certifiantes et utiles. Par exemple, certaines formations, comme celles liées à la création ou reprise d’entreprise, ne sont plus éligibles au CPF sauf si elles sont inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou au Répertoire spécifique (RS).

Vers une formation professionnelle plus inclusive et pragmatique

La transformation des dispositifs de formation professionnelle en 2025 s’inscrit dans une volonté d’adaptation aux défis économiques, sociaux et technologiques actuels. Elle place l’apprenant au cœur des dispositifs, favorisant une approche pragmatique, inclusive et innovante. L’objectif est d’optimiser les parcours, de sécuriser les contrats d’apprentissage, de valoriser les compétences des salariés et demandeurs d’emploi, et de soutenir la transition vers des métiers d’avenir.

Ainsi, la formation professionnelle en 2025 se réinvente pour accompagner efficacement les transitions professionnelles, en s’appuyant sur des dispositifs modernisés et une gouvernance renforcée, comme le souligne le Centre Inffo dans ses analyses récentes.