Formation et Emploi 2025 : Les Tendances Clés

En 2025, le marché du travail français connaît des mutations profondes, principalement sous l’impulsion de l’intelligence artificielle et de la digitalisation croissante des métiers. Le Baromètre de la formation et de l’emploi 2025, publié par Centre Inffo en partenariat avec l’institut CSA, met en lumière l’importance stratégique de la formation continue pour sécuriser les parcours professionnels. Selon cette étude, 69 % des actifs se déclarent confiants dans leur avenir professionnel, un chiffre qui grimpe à 81 % chez les cadres. Pourtant, un fossé persiste entre le besoin de formation ressenti (72 %) et la réalité, puisque seuls 38 % des actifs ont effectivement bénéficié d’une formation récente.

L’intelligence artificielle, moteur de transformation du marché du travail

L’intelligence artificielle s’impose comme un facteur clé de transformation dans tous les secteurs d’activité. Selon le Baromètre, 50 % des actifs perçoivent déjà l’impact de l’IA sur leur quotidien professionnel. Cette influence est ambivalente : si l’IA permet d’augmenter la productivité et de gagner du temps, elle suscite aussi des inquiétudes, notamment sur la réduction des interactions humaines et le risque de dépendance aux outils numériques.

Comme le souligne Culture RH, l’IA personnalise désormais les parcours d’apprentissage grâce à des outils tels que les chatbots, les tuteurs virtuels et l’analyse prédictive des données. Les technologies immersives, comme la réalité virtuelle et augmentée, offrent des simulations réalistes, particulièrement utiles dans les métiers techniques ou médicaux. Cette évolution rend la formation plus accessible, flexible et adaptée aux besoins individuels, tout en répondant aux attentes des employeurs et des salariés dans un monde du travail en mutation rapide.

Formation professionnelle : vers plus de personnalisation et d’inclusivité

La formation professionnelle en 2025 se caractérise par une forte personnalisation des parcours, l’hybridation des formats (présentiel et distanciel), et l’essor du microlearning. Selon Training Orchestra, la personnalisation des contenus et l’adaptation aux nouveaux modes de travail sont devenues des priorités pour les organismes de formation.

L’inclusivité s’impose également comme une tendance majeure. D’après Haute École Formation Consulting, la diversité des profils d’apprenants (personnes en situation de handicap, neurodivergents, etc.) est désormais prise en compte dans la conception des parcours. Les formations intègrent des méthodes pédagogiques inclusives, comme l’accessibilité numérique et des formats adaptés à différents types de handicaps, afin de toucher un public plus large et d’augmenter la qualité des sessions.

Les compétences recherchées : soft skills et compétences numériques

Si les compétences techniques restent essentielles, les soft skills prennent une place croissante dans les programmes de formation. Les entreprises recherchent des profils capables de faire preuve de communication, de leadership, de gestion du stress, mais aussi d’intelligence émotionnelle et de créativité. La gestion du changement et la résolution de conflits figurent également parmi les compétences les plus sollicitées.

Parallèlement, la maîtrise des compétences numériques devient incontournable. Dans un environnement de travail de plus en plus digitalisé, la capacité à utiliser les outils numériques, à comprendre les enjeux de la cybersécurité ou à collaborer avec des technologies émergentes est désormais considérée comme un atout majeur pour l’employabilité.

Reconversion professionnelle : entre aspiration et réalité

La reconversion professionnelle s’impose comme une préoccupation majeure pour de nombreux actifs. Selon le Baromètre, 47 % des personnes interrogées envisagent une reconversion, mais seulement 18 % ont franchi le pas, soit le niveau le plus bas depuis 2021. Ce décalage s’explique par plusieurs facteurs : manque d’information, difficultés d’accès à la formation, ou encore incertitudes économiques.

Pour répondre à ces défis, les experts recommandent de renforcer l’accès à la formation continue, de promouvoir les dispositifs d’accompagnement à la reconversion, et de valoriser les compétences transférables. Comme le rappelle Place de la Formation, l’apprentissage social, le microlearning et les programmes ancrés dans les situations de travail sont autant de leviers pour faciliter l’upskilling et la mobilité professionnelle.

Les nouveaux formats de formation : hybridation et technologies immersives

L’année 2025 marque l’essor des formats hybrides, combinant présentiel et distanciel, ainsi que l’intégration croissante des technologies immersives. La réalité virtuelle et augmentée permet de s’entraîner dans des environnements simulés, réduisant les risques et les coûts, tout en augmentant l’engagement des apprenants. Le microlearning, qui consiste à proposer des modules courts et ciblés, répond à la demande de flexibilité et d’autonomie des salariés.

Selon Culture RH, ces innovations pédagogiques s’accompagnent d’une mobilisation active des salariés dans leur propre parcours de formation, avec une autonomie accrue dans les démarches d’upskilling. Les organismes de formation sont ainsi appelés à innover en permanence pour rester compétitifs et pertinents dans un paysage en pleine transformation.

Conclusion : renforcer l’accès à la formation pour sécuriser l’avenir professionnel

En résumé, le Baromètre de la formation et de l’emploi 2025 met en lumière l’importance cruciale de la formation continue face aux mutations du marché du travail. L’intelligence artificielle, la digitalisation et l’évolution des compétences recherchées imposent une adaptation rapide des parcours professionnels. Pour relever ces défis, il est essentiel de renforcer l’accès à la formation, de promouvoir les compétences numériques et les soft skills, et de favoriser l’inclusivité. Seule une politique ambitieuse en matière de formation permettra de sécuriser l’avenir professionnel des actifs et d’accompagner la transformation du marché du travail français.